Suite à l’élection du Qatar comme pays d’accueil pour le déroulement de la Coupe du Monde Fifa 2022, de nombreuses polémiques sont apparues à propos de la corruption de la Fifa, la maltraitance des constructeurs de terrains et les conséquences environnementales.
Les problèmes dûs aux conséquences environnementales sont arrivés suite à la décision du Qatar de créer des terrains ouverts avec de la climatisation, terrains qui ne seront pas réutilisés. Le Qatar n’est pas un pays connu pour le foot et il est donc très improbable que ces terrains aient d’autres fonctions après la coupe du monde. Leur construction a consommé une quantité d’énergie et de matériaux gigantesque pour un tournoi qui dure seulement un mois. Le Qatar étant déjà l’un des pays provoquant les émissions de Co2 par personnes les plus élevées, il n’améliore pas les choses en climatisant des terrains qui sont déjà aérés. Le contre argument est que les températures au Qatar peuvent atteindre les 50 degrés et la climatisation est donc nécessaire. Ceci nous amène donc à nous poser des questions sur la décision de réaliser une coupe du monde dans un pays où les températures ne sont pas adéquates pour jouer au football. L’argument de la corruption vient donc en tête.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, a déclaré dans une interview “s’il vous plaît, ne laissez pas le football être entraîné dans toutes les batailles idéologiques ou politiques qui existent”. Cette déclaration a été très critiquée car l’on voit que la Fifa ne désire pas s’assumer responsable de l’erreur commise en choisissant le Qatar. Ceci ne retire donc pas les rumeur de la corruption concernant le gouvernement du Qatar et les employés de la Fifa. Les Etats-Unis ont donc réalisé une enquête et le New York Times a déclaré qu’il y a bien eu de la corruption: trois employés de la Fifa en Amérique du sud avaient reçu de belles sommes d’argent pour que Qatar soit élu comme pays d’accueil. De plus, Blatter, l’ancien chef de la Fifa, a déclaré que c’était une erreur d’avoir accordé le déroulement de la coupe du monde au Qatar: « l’attribution de la coupe du monde a été une erreur”. Il affirme que le pays est trop petit et que le problème du climat est évident. Ceci démontre donc que la décision n’a pas été prise correctement et justement.
Le mot ésclavage n’a pas été exclu en parlant des conditions de constructions des terrains au Qatar. Amnesty international a déclaré que les droits de l’homme n’ont pas été respectés, notamment à cause de l’abus et l’exploitation des travailleurs. Le Qatar a engagé des travailleurs venant d’autres pays comme le Bangladesh, et des rapports déclarant qu’ils n’étaient pas payés, ou très peu, qu’ils ne pouvaient pas partir du pays et qu’ils ne pouvaient pas changer de travail sont sortis. Les travailleurs résident dans des conditions horribles où il doivent partager des petites chambres à huit. De plus, les travailleurs sont menacés: l’un d’entre eux a été interviewé par Amnesty international et a affirmé qu’on lui avait pris son passeport, et quand il a demandé de sortir du territoire, son manager l’a menacé de ne jamais le laisser partir s’il continuait à se plaindre. Des milliers ont été déclarés morts pendant la construction des terrains à cause des conditions de travail dangereuses.
La coupe du monde, étant l’événement le plus attendu pour le monde du football, ne devrait pas apporter tant de malheur. Les décisions prises par la Fifa ne correspondent pas à l’esprit de camaraderie qu’apporte le foot. Tous les facteurs devraient être pris en compte avant de choisir un pays inapte pour ce type d’événement, et cette erreur pourrait poser beaucoup de problèmes de crédibilité à la Fifa dans le futur. C’est dommage…
Alessandra Suar
Sources:
Photo de couverture: Getty Images
https://www.amnesty.org/en/latest/campaigns/2016/03/qatar-world-cup-of-shame/
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