Le philosophe Descartes était un pionnier de son genre à la recherche de la vérité, de l’existence humaine. Mais le débat reste vivant jusqu’à aujourd’hui, en attente d’une réponse satisfaisante pour réunir les deux arguments contradictoires qui évoquent la question de l’existence humaine et de ses origines.

«…je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui pour être n’a besoin d’aucun lieu ni ne dépend d’aucune chose matérielle… »

Philosophe, mathématicien et physicien français, René Descartes s’est attaqué à la question de l’essence, une question restée sans réponse pendant des siècles. Qui suis-je, ou plutôt que suis-je, moi qui ai découvert que je suis? Pour lui, la réponse est que c’est la pensée qui définit l’être humain et que l’âme est une substance détachée du corps. Mais comment se fait-il qu’il soit arrivé à une telle conclusion? 

Sur la base de quatres principes: le premier stipule que l’être humain est capable de mettre l’existence de son corps et du monde l’entourant en question; le deuxième propose un paradoxe – si l’être humain ne pensait pas, il serait en droit autorisé à nier sa propre existence; le troisième introduit qu’un individu est bel et bien une substance pensante; le dernier principe est qu’en étant une substance pensante, l’âme est plus facile à reconnaître et à comprendre que le corps. Mais en fait, la vraie question n’est pas à quelle conclusion il est arrivé, mais plutôt comment il y est arrivé, à une époque où la société idolâtrait les enseignements de l’église par opposition à la pensée indépendante. Quelle méthode a-t-il suivi? Qu’est-ce qui l’a amené à sa conclusion?

Essentiellement, le rejet de toute connaissance religieuse. Imaginez une échelle, où la vérité ultime est en haut et l’ignorance complète est en bas. La vérité ultime est définie par les questions qui nous tracassent – quelle est notre but dans la vie, d’où tout cela vient-il? Le processus de monter les échelons implique la pensée – c’est uniquement la pensée, sans aucune influence extérieur, qui vous fera monter. Et avec cette logique, il est venu à son affirmation célèbre: je pense, donc je suis – ou, cogito ergo sum. 

Je suis une substance pensante, une substance dont l’essence est de penser. 

Il faut douter de tout et penser par soi-même pour monter l’échelle, la seule chose qui soit certaine est notre capacité à penser. Rien ne peut faire qu’on ne pense pas, et donc notre capacité à penser est une certitude inébranlable. Et c’est ce qui caractérise son « Discours de la Méthode » publié en 1637.

Malgré le fait que la logique de Descartes ait suivi un raisonnement fondamental à la pensée athée, qui nie l’existence de Dieu, il était un fervent chrétien, monté en haut de l’échelle et a fini son parcours par se convaincre de l’existence de Dieu (ironiquement à travers l’échelle qui rejette la religion). En étant fini et imparfait, le philosophe croyait qu’il ne pouvait pas être à l’origine de l’idée d’un être ‘parfait’. Et parce que l’existence elle-même est une perfection, Dieu, qui correspond traditionnellement à la définition d’un être parfait, doit certainement exister. Par conséquent, notre capacité à penser, selon Descartes, doit venir de quelque part et doit nous avoir été offerte par une force divine pour parvenir à la vérité.

Mais sa méthode aurait pu facilement parvenir à une autre vérité ultime au bout de l’échelle, opposée à Dieu. L’échelle doit-elle avoir une fin? Pourquoi notre raisonnement doit-il se terminer par l’acceptation de l’existence de Dieu? Tandis que Descartes vise la question de l’essence et on peut considérer son raisonnement, cela ne signifie pas qu’il y a une réponse définie. La pensée elle-même n’a pas de limites, notre cerveau ne peut pas être restreint et les sciences sont toujours en évolution. Pour ces raisons, la recherche de la vérité est sans le moindre doute infinie, qui peut même se comparer avec la dimension de l’univers. Si nous arrivons à définir la composition de l’âme, ça pourra même nous emporter au-delà des frontières métaphysiques.

Soundous Menaa.