Le pays où même les soldats de la paix onusiens entrent en guerre. Les élections en décembre 2020 ont déclenché une vague effrayante de violence et de machinations politiques inattendues qui menacent une nouvelle phase dangereuse de la guerre civile qui a déjà fait des millions des victimes. Mais puisqu’un accord a été signé en 2019, pourquoi cette recrudescence se passe maintenant ? Comment les pouvoirs étrangers influencent-ils la situation ? Et y-a-t-il espoir pour la paix ?
Une Nouvelle Alliance Rebelle
Malgré le président Faustin-Archange Touadéra gagnant l’élection, l’opposition maintient que sa victoire est illégitime – non pas qu’ils aident leur argument en prennant part à l’incendie des urnes dans 40% des circonscriptions électorales. Néanmoins, les milices de l’opposition et les groupes rebelles mènent une guerre contre le gouvernement par la violence dans tout le pays. Jusqu’ici une coalition des soldats onusiens, centrafricains, russes, et rwandais ont défendu la capitale Bangui mais le nombre de morts continue à s’alourdir.
Le développement le plus intéressant est la nouvelle alliance des rebelles qui s’appelle « Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) ». Bien que les groupes constitutives peuvent retracer leurs origines au début des années 2000, la raison pour la formation soudaine de la coalition est encore inconnue. Pourtant, on peut supposer que les affaires secretes dans les coulisses sont une raison au moins. Les organisations dominantes sont celles qui se battaient depuis 2013 quand Michel Djotodia a dirigé Séléka (une coalition rebelle musulmane) pour renverser le dictateur autoritaire et parmi la chaos les rebelles ont pillé Bangui. Eventuellement, peu après, Djotodia a perdu la contrôle de Séléka et a été oblige de la dissoudre – ses membres qui continuaient de combattre et piller s’appelaient « l’ex-Séléka ». Anti-Balaka était une autre coalition informelle entre les milices chrétiennes, initialement avec l’intention de combattre les pillants mais rapidement devenue incroyablement violente vers la communauté musulmane et leurs activités étaient condamnées comme génocidaires. Quand ces groupes et le gouvernement (avec le soutien onusien) ne combattaient pas, il y avait des guerres civiles sanglantes dans tout le pays entre les milices qui livraient bataille pour les ressources, le territoire, et même les routes migratoires des bestiaux. Quant à la raison inconnue pour cette alliance, une possibilité est qu’il y a un lien avec une nouvelle situation politique intrigante.
Le Mathématicien et le Fugitif
Le deuxième développement intéressant, qui est peut-être le plus significatif, est le retour de François Bozizé, le dictateur renversé en 2013 en premier lieu. Malgré le mandat international d’arrêt contre lui, Bozizé a réussi à entrer furtivement en RCA et à lancer sa campagne présidentielle. Il est même plus surprenant qu’il dispute les élections avec le soutien des rebelles qui l’avaient évincé il y a sept ans. Bozizé s’est enfuit initialement mais la communauté internationale l’a accusé de soutenir financièrement anti-Balaka à distance qui voulait dire que des sanctions ont été prises contre lui. Bien que son emplacement soit inconnu, il est pensé qu’un marché secret entre Bozizé et les rebelles a causé cette recrudescence et qu’il pourrait être la raison pour la nouvelle alliance étrange.
Pour rendre les choses plus gênantes, son rival présidentiel, Monsieur Touadéra, était le premier ministre de Bozizé avant son renversement. Touadéra, un ancien professeur de mathématiques, est devenu le président en 2016 après avoir promis de désarmer les rebelles pour unifier la nation. Encore que la tâche qu’il se fût assignée a semblé être presque impossible, remarquablement, Touadéra a organisé un traité avec quatorze des groupes rebelles les plus grands en 2019. Bien qu’il y eût encore de la violence, il semblait que le progrès pourrait être fait. Pourtant, après que trois leaders importants des rebelles ont reçu les positions lucratives comme les « conseillers du militaire spéciaux », largement considéré comme un pardon informel, les relations sont rompues avec le dispute de comment traiter les ex-combattants qui ont commis des crimes de guerre. Après le retour de Bozizé et l’interdiction de sa candidature par un cours parce qu’il n’a pas eu « la bonne moralité », les rebelles ont saisi leur opportunité. Les attaques contre la capitale sont fréquents mais les observateurs politiques ne croisent pas généralement que l’escalade durera à cause des développements récents concernant à la présence des pouvoirs étrangers.
Or, Diamants, et le Kremlin
Aux côtés de quatorze milles des soldats onusiens, le nombre des compagnies privées militaires russes dans le pays a augmenté considérablement depuis le début de la guerre civile en 2012 et 2013. En outre, la rapport entre Bangui et Moscou s’est beaucoup amélioré et la Russie a fait un investissement significatif en RCA pour son économie et sa sécurité. Mais pourquoi Vladimir Poutine est-il si intéressé ? En prétendant qu’ils aident à la demande du gouvernement centrafricain, la Russie est donné accès aux ressources énergétiques et minérales dont l’uranium, les diamants et l’or. De plus, ce n’est pas un secret que l’économie russe se débat dans les difficultés, donc les nouveaux marchés africains offrent une potentielle solution avec le secteur manufacturier, des armes, et de l’énergie. À part la Russie, le Rwanda a déployé des troupes pour protéger ses agents de police qui sont là dans le cadre de MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique). La France est aussi impliqué – le président Emmanuel Macron a commis l’aide et le soutien au Bangui et récemment des avions de chasse français ont effectué deux missions de survol de RCA après que les rebelles ont attaqué les bases militaires à Bouar et à Grimari. Ironiquement, l’autre fois que la France est intervenue en RCA, elle a aidé le gouvernement de Bozizé à combattre les rebelles. Sur une note plus positive, Paris a réaffirmé sa solidarité avec les centrafricains ainsi avec un peu de chance, l’influence français pourrait aider à arrêter autant la violence.
Zo Kwe Zo
Au sommet du blason officiel de la République Centrafricain est la phrase Sango: « ZO KWE ZO » qui veut dire « Toute personne est une personne ». Trois mots simples qui pourraient arrêter toutes les guerres dans le monde si nous reconnaissions notre humanité et célébrions nos différences au lieu de nous livrer batailles. En RCA, guérir les blessures est très important et un nouveau tribunal criminel spécial devrait aider avec ce processus. Quant aux rebelles, malheureusement, il semble qu’ils n’arrêteront pas le combat jusqu’à ce qu’ils obtiennent assez d’influence afin de négocier avec le gouvernement et avec la route principale vers le Cameroun et du territoire utile pour l’extorsion des fonds encore disponibles. La violence ne va donc pas s’arrêter bientôt. Au moins, selon Fridolin Ngoulou, journaliste centrafricain, « Touadéra conservera le pouvoir puisque l’entière communauté internationale soutien ces élections » et la stabilité est important pour la paix. La RCA souffre d’une des pires crises humanitaires dans le monde avec des millions de personnes déplacés et exposéees au risque de la famine. En fin de compte, le clé à l’atteindre de la paix est la reconnaissance que toute personne est une personne, que zo kwe zo.
Omar Khan
Photo de couverture: Les troupes onusiens avec les villageois en RCA [The Washington Post]
Sources:
https://www.la-croix.com/Debats/Centrafrique-entre-elle-nouvelle-guerre-2021-01-04-1201133076
https://www.dw.com/fr/le-tchad-accus%C3%A9-ding%C3%A9rence-en-centrafrique/a-56016127
https://www.bbc.co.uk/news/world-africa-55558642
https://www.hrw.org/news/2020/12/23/central-african-republic-rebel-violence-threatens-elections
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