Comme il nous est coutume de le faire chaque semaine, nous avons receuilli l’essentiel des questions traitées lors de la session parlementaire hebdomadaire de la Chambre des communes durant laquelle les députés ont interpellé l’actuel Premier Ministre, Madame Theresa May.
Pour cette première séance de questions au Premier Ministre depuis la rentrée parlementaire, les questions se sont étalées sur nombre vaste de sujets, les plus importants étant la place de l’Ecosse dans le Royaume-Uni sorti de l’Europe, le financement de National Health Service (NHS) et la crise politique en Irlande du Nord et son impact sur le Brexit.
Le NHS :
Plusieurs questions, de la part notamment du chef de l’opposition Jeremy Corbyn, ont été posées au sujet du manque de financement du NHS. En effet, ces récents mois, l’on s’est beaucoup plaint’ des retards et attentes qui semblent augmenter dans les hôpitaux (les parlementaires de l’opposition prenant souvent, afin d’illustrer leurs propos, le témoignage de patientes attendant plusieurs heures dans les entrés et les couloirs des hôpitaux). La Croix Rouge britannique a même qualifié cette crise de « crise humanitaire » alors que Corbyn accuse le Premier Ministre Theresa May de vouloir encore réduire le nombre de lits d’hôpitaux et augmenter les coupes budgétaires. Pour finir il a demandé à May de ne pas procéder à la baisse des charges sur les entreprises et de plutôt investir cet argent dans le service de santé public.
A ces attaques le Premier Ministre a répondu coup pour coup en précisant que, pendant cette période hivernale ou la pression est accrue sur les services publics, les hôpitaux anglais ont en moyenne traité 2,5 millions de patients supplémentaires par rapport aux années précédentes. Elle a déclaré que le financement du NHS avait été augmenté à un niveau local (avec la mise en place du Better Care Act) alors que justement 50% des retards sont concentrés dans seulement 24 administrations locales. Le gouvernement est donc arrivé à la conclusion que le besoin primaire du NHS était l’amélioration des soins au niveau local et non pas le financement. May a également conclu que le seul moyen d’être encore en mesure de préserver le financement de l’état providence était de maintenir une économie forte, que les Travaillistes détruiraient, et que donc cette dernière restait la priorité du gouvernement.
Le nucléaire :
Une député conservatrice a posé la question de l’augmentation des centrales nucléaire et leur modernisation en Angleterre. A cela, le Premier Ministre a répondu qu’elle soutenait entièrement les projets de modernisation des centrales et la recherche de modèles nouvelles générations. Elle a ajouté que ce développement du nucléaire est particulièrement important dans le cadre d’une société voulant émettre le moins de gaz à effet de serre possible (les centrales nucléaires ne faisant pas d’émission).
L’Ecosse :
Les membres du Parti National Ecossais (SNP) ont violemment attaqué le Premier ministre sur le manque de transparence de son objectif de négociation du Brexit, notamment au sujet du marché commun (auquel les écossais sont très attachés). Plusieurs questions ont accusé May de ne pas avoir de plan (alors que le First Minister d’Ecosse vient d’en publier un), augmentant la pression sur le Premier Ministre de la part des indépendantistes. Elle a encore une fois affirmé que son objictif premier était de garantir le meilleur accord possible pour le Royaume-Uni.
La crise politique en Irlande du Nord :
Alors qu’un crise politique se déroule en ce moment en Irlande du Nord, une question a été posée demandant si le Premier Ministre avait l’intention de repousser le déclanchement de l’article 50 afin d’attendre la fin de cette crise. En effet, après la démission d’un des membres du gouvernement nord irlandais, la possibilité d’une dissolution du parlement irlandais empêcherait ces derniers « d’avoir une voix » (dixit le chef du SNP) lors du déclanchement de l’article 50. A cela, May a répondu que si élection il y a, elle sera suffisamment rapide pour qu’une nouvelle chambre soit élue avant mars, il n’y a donc pas pour le moment de retarder le déclanchement.