Comme il nous est coutume de le faire chaque semaine, nous avons receuilli l’essentiel des questions traitées lors de la session parlementaire hebdomadaire de la Chambre des communes durant laquelle les députés ont interpellé l’actuel Premier Ministre, Madame Theresa May.
Cette semaine, alors que Theresa May, le Premier Ministre Britannique, est à un sommet au Brunei, c’est David Lidington, le Leader de la Chambre des communes, qui la remplace. De la même manière, c’est Emily Thornberry, Secrétaire d’État des Affaires étrangères du cabinet fantôme, qui portera la voix de l’opposition à la place du chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn. Les grands axes débattus ont été le Brexit et le vote du parlement ; la situation de l’écosse et de l’Irlande du Nord, mais également la situation du peuple Rohingya en Birmanie et l’austérité en Ecosse.
Le Brexit :
- L’accès au marché commun :
Comme chaque semaine, l’opposition n’a pu s’empêcher de poser une fois de plus la même question sur la stratégie du gouvernement vis-à-vis de l’accès au marché commun après le Brexit. C’est donc sans surprise que le Leader de la Chambre a exprimé, une fois de plus, au nom du gouvernement la même réponse : « [Vous en dire plus] serait nous désavantager lors des négociations ». Cependant, il a encore une fois confirmé que la pleine liberté des entreprises britanniques d’interagir avec et au sein du marché commun restait une des priorités du gouvernement.
- Le vote du parlement :
N’a pas manqué d’être mentionné, le vote du parlement sur le déclanchement de l’article 50 du traité de Lisbonne, démarrant la procédure de sortie de l’Union Européenne. En effet, c’est grande victoire pour le gouvernement alors que seulement 89 MPs (members of parlement) ont voté contre. En effet, un amendement a été voté exprimant l’assurance que parlement respecterait la volonté du peuple britannique et annonçant un début de procédure en Mars prochain. Ayant voté en bloc contre, Le SNP, parti national écossais, dénonce un chèque en blanc donné au gouvernement alors que seulement 23 MPs du parti travailliste les ont suivis dans leur opposition. Ce vote de la gauche permet donc de faire cesser les accusations de la majorité contre un possible désir cachés des Whigs pour un nouveau référendum.
- La frontière irlandaise :
Autre problème soulevé par l’opposition, et qui devra être résolu par les futures négociations, est la question de la frontière anglo-irlandaise, seule frontière terrestre du Royaume Uni et d’autant plus spéciales qu’elle sépare ce que certains appellent une même nation. En effet, entre la République d’Irlande, faisant parti de l’Union Européenne, et le Royaume Uni (via l’Irlande du Nord), il n’existe plus de frontière, aussi bien de mouvement qu’économique, depuis 1983. Bien entendu, la majorité s’est contenté d’apposer sa réponse de prédilection quand on en vient aux négociations : vous verrez bien.
Problèmes ferrovières :
La question de la menace de grèves lors des périodes des fêtes par les employés des compagnies ferroviaire a été soulevés. Le gouvernement a maintenu que, pour lui, l’intérêt des voyageurs venait en premier. Ajoutant, qu’en effet, alors que les cheminots ont un emplois garantie et stable, ils mettent en danger ceux de milliers de britanniques ayant un besoin vital de bon fonctionnement des transports.
Coupes budgétaires en Ecosse :
Les députés écossais ont soulevé le problème de l’austérité et des coupes budgétaires au Royaume Uni et plus précisemnt en Ecosse, prenant l’exemple des quartiers défavorisés de villes comme Glasgow. Les coupes sont spécialement dirigées contre le trop-plein d’emplois publics et cherches, notamment, à réduire le personnel des Job Centers. A cela, le gouvernement répond que son objectif pour ces centres n’est, justement, pas le nombre d’emplois qu’ils comprennent, mais bien l’accessibilité des services présentés. Son objectif est donc, certes une baisse des dépenses, mais une amélioration des services proposés.
Le peuple Rohingya en Birmanie :
Enfin, la question des membres du peuple Rohingya a été soulevée. En effet, ce peuple présent en Asie du sud et du sud est (Bangladesh, Pakistan, Birmanie, etc.) subit des persécutions et de fortes discriminations (voire même des massacres et nettoyages ethniques) par le gouvernement Birman. Au fil des Juntes qui ont dirigé le pays de manière autoritaire, de nombreuses lois les discriminant ont poussé ce peuple de religion musulmane à s’exiler dans de nombreux pays. Depuis 1982, ils sont devenus apatrides, le gouvernement birman leur retirant, sans considération aucune pour le droit international, la nationalité Birmane. Le leader de la chambre a donc fait part de ses inquiétudes et de celles du gouvernement à ce sujet. Affirmant que la position du Royaume Uni a été exposé très clairement au gouvernement birman à de nombreuses reprises par l’intermédiaire de l’ambassadeur à Naypyidaw et du ministre des affaires étrangères.