Propos recueillis par Rita Bouziane
« We are abusing the privilege of nature. Some scientists would argue that, but we only have on Earth, this one ». Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon au sujet du développement durable.
« This world is changing fast and what is important is your vision. Whether you want prosperity and harmony or your community. » Monsieur le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon.
« The need for an effective UN is greater than ever. The international system has brought security and prosperity to the UK. It is in our interests to support the UN and to help it work better. This has been UNA-UK’s constant refrain to the UK Government. » La directeur exécutive the United-Nations Association/UK, Madame Natalie Samarasinghe
A l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la création de l’Organisation des nations unies, monsieur le secrétaire général Ban Ki-Moon s’est rendu à Londres au Central Hall de Westminster. Le choix de cet endroit n’est pas neutre puisque c’est là précisement que le premier secrétaire général de l’ONU fut désigné, monsieur Trygve Lie. Le mot d’ordre était bel et bien l’avenir du monde globalisé et les moyens déployés par l’ONU afin d’accompagner ses changements tout en faisant de sa priorité, la protection des minortiés et des populations à l’échelle régionale et partout dans le monde. Retour sur les élèments clefs de cette conférence et les questions auxquelles Monsieur le secrétaire général a répondu en fin de session.
Introduction
Avant de laisser la parole à Monsieur Ban, une courte introduction a été donnée, revenant sur le rôle historique de l’ONU et l’importance de soutenir cette organisation pour la maintien de la paix et la garanti du combat pour les droits de l’Homme, partout dans le monde. En voilà les points les plus importants :
En effet, c’est à la suite de la Seconde Guerre Mondiale, que l’ONU – alors Société des Nations – fur crée afin de faire en sorte que plus jamais, le monde ne revive de telles évènements ou la haine et la peur avaient envahis les esprits. Aujourd’hui, il est fort de constater qu’avec la crise des réfugiés, la radicalisation et la situation économique, nous devons nous responsabiliser et apprendre de nos erreurs.
Un petit pays comme le Liban acceuille déjà beaucoup plus de réfugiés qu’il ne compte d’habitants et que sa situation économique ne le lui permet. En tant que nous vivons dans un monde inter-connecté, il est désormais indispensable que tous, prenions notre part de responsabilités et comprenions que sur le long-termes, notre désolidarisations des valeurs et des droits soutenus par la Charte des Droits de l’Homme ne nous assurerons nullement un avenir propsère. Il faut donc en ce qui concerne le terrorisme, « couper l’oxygène de ces organismes et libérer le monde de ces actes barbares. »
L’heure est au progrès et au changement. A une époque ou nous n’étions pas encore nés, le monde avait traversé une période de destruction massive marqué par la guerre et la souffrance, et aujourd’hui, les eaux mondiales sont de nouveau troubles. Pour ne pas revivre cela, le rôle de l’ONU est plus que jamais nécessaire et cette institution doit être supporté du mieux possible. Aussi, comme il a été dit précédement, l’heure est au changement, soit : donner une voix aux plus démunis, faire face au changement climatique, garantir des droits et défendre l’égalité entre hommes, femmes, minorités, et personnes de toutes orientations sexuelles et enfin, penser notre économie autrement avec le dévelopement durable.
Discours de Monsieur le Secrétaire Général, Ban Ki-Moon :
De la nécessité de l’ONU
Afin d’empêcher le monde de vivre une Troisième Guerre Mondiale dont on peut que mesure les cosnéquences désastreuses, cette institution a été mise en place, il y a des années. Les guerres même si nous n’en avons pas tous connus, ici dans cette salle, nous laissent un goût tragique et on ne peut que succomber à l’effroi face à leur horreur. Pour beaucoup, il est impensable de revivre l’équivalent des deux Grandes Guerres. La guerre est comparable à un virus. Aujourd’hui, des facteurs exogènes et les crises tant politiques, sociales et économiques que nous traversons aident ce virus à se propager : misère, tensions sociales, épidémie du Zika et bien d’autres encore.
Je dois beaucoup à l’ONU et je me sens humble, aujourd’hui, face à vous. Quand j’étais encore enfant, un peu après le début de la première Guerre Mondiale, la guerre a éclaté en Corée et j’ai connu la misère la plus terrible. Nous n’avons survécu que grâce à la nourriture que l’ONU nous envoyé et nous devons beaucoup aux soldats envoyé par les seize pays qui se sont mobilisés pour nous. Sans cette organisme qu’est l’ONU, ma famille, mon pays, moi, ne serions plus. Ce que cette expérience m’a aussi appris, c’est la compassion. Je sais que je n’ai pas connu la peur que mes parents ont connu à cette époque, comme nous ne connaitrons jamais l’effet des Deux Grandes Guerre. Cependant, ces soldats et ces membres de l’ONU non-plus, pourtant, ils m’ont sauvé la vie, à moi et à mon peuple.
Aujourd’hui, il est donc nécessaire plus que jamais de soutenir cette organisme et de lui donner le moyen d’aller vers l’Autre. L’Angleterre a su donner l’exemple en donnant dix millions de livres sterling pour notre action en Syrie, auprès des populations encore là-bas et des réfugiés.
De l’économie du dévelopement durable : 17 Objectifs du Développment Durable
http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/
« 17 objectifs pour transformer notre monde » voilà le coeur du projet 17 Objectifs du Développement Durable mis en place par l’ONU depuis le premier janvier de cette année. En effet, la question de l’envirronement est de plus en plus présente sur la scène mondiale autant que nationale et régionale dans le sens où le changement climatique nous touche(ra) tous directement dans la manière que nous avons de produire, notre consommation mais aussi notre mode de vie, la réduction des inégalités et la promulgation des droits de l’Homme pour tous. A cela, s’ajoute un accord mondial sur le climat qui a été signé à la suite du sommet environnemental de la COP21 à Paris, à la fin de l’année 2015.
Il est d’ailleurs fort de constater que la question du développement durable et du bâtissement du monde de demain et au coeur de la conscience des gens puisqu’avant la mise en place de ce programme nous avons mis en ligne sur le portail de l’ONU la question suivante « Quel monde voulez-vous ? » Et entre les quelques huit millions de réponses que nous avons récollectés, beaucoup tournaient autour de cette thématique. Il nous a été aussi très important de voir les dirigeants politiques mondiaux répondre positiviement à l’instauration de ce programme et de recevoir leurs élans de solidarité car ces avec de la volonté politique que nous et vous allez bâtir le monde de demain.
Les plus scpetiques cèderont rapidement à la panique mais ce n’est pas la position à adopter. En effet, nous faisons face à de nouveaux défi en vu de la hausse des températures et des cosnéquences sérieuses que cela a. Cependant, il existe une solution : repenser le monde et changer de comportement. Beaucoup de personne parle de ce monde comme de quelque chose qui est arrivé à son terme, j’aimerai m’adresser à eux et à une partie de la communauté scientifique pour leur dire que oui, nous ne devons pas abuser du privilège de la nature mais qu’en même temps, nous n’avons qu’une seule planète, celle-là, la planète Terre.
Aussi, nous allons à travers ces 17 buts ne pas seulement nous axer sur le climat et le réchauffement climatique qui constituent le treizième but, mais nous allons repnser le monde et traiter de tout ce qui peut assurer une vie digne à l’ensemble de la population mondiale et nous garantir un futur où la planète sera protégée. Aussi, dans un monde où le danger est partout, je pense nottement à la situation en Syrie et au Yemen et au fait qu’à ce moment précis, 125 millions de personnes ont besoin d’assistance d’urgence, nous pouvons faire la différence en nous responsabilisant et en étant solidaires, chaque jour.
« Don’t take anything for granted »
Je m’adresse ici aux personnes les plus jeunes qui représentent la nouvelle génération. Beaucoup d’entre vous sont anglais et avez grandis ici, au Royaume-Uni, je vous invite à regarder au-delà du monde où vous avez évolué et de vos certitudes. Le Royaume-Uni fait parti des pays les plus riches et libéraux de la planètes et est en plus de cela une démocratie qui s’appuie sur une constitution. Au delà des mers et de l’océan, il existe des pays qui ne sont pas encore arrivés à ce stade de démocratisation, voilà pourquoi il est essentiel d’aller à la rencontre de ces pays et de saisir les origines du problème avant que leurs population n’atteignent un point de non-retour. Après chaque guerre, on entend les gens scander « Plus jamais ça, plus jamais ça ». Pourtant, l’histoire nous montre bien que les conflits et les guerres existent encore.
Lors du forum économique de Davos qui s’est tenu il y a quelques semaines, un journaliste m’a demandé si je voulais aller dans le futur ou repartir dans le passé, je lui ai répondu que je voulais repartir vers le futur. Ainsi, je reviendrais à notre époque et essaierai de voir les points où on a échoué et quelles mesures nous aurions du prendre.
Aussi, l’une de mes priorités est la responsabilisation des jeunes et des femmes. Il n y a pas si longtemps que cela, une femme ne pouvais qu’être secrétaire, aujourd’hui, plus de responsabilité leur ai accordé et je pense notement à Dame Margaret Anstee qui a été la seule femme à jamais être sous Secrétaire-Général de l’ONU. Notre travail à l’ONU consiste à garantir la construction d’un monde meilleur ou personne n’est laissé sur le côté à cause de son sexe, son origine, la minorité à laquelle il appartient ou son orientation sexuelle.
Session de Questions-Réponses :
Q : Monsieur le secrétaire général, 2016 a été l’année des réformes environnementales – qui se sont concrétisées avec la COP21 – mais concrétement, comment mettre en place ces réformes ?
R : C’est aux dirigeants politiques qu’il faut s’addresser directement. Vous savez, il existe cette maxime qui dit que l’eau lorsqu’elle se verse descend de haut en bas, et non pas l’inverse. Aussi, il faut apprendre à être à l’écoute de la société civile : quelles sont leurs aspirations ? A quoi rêvent-ils ? C’est également l’une des raisons pour laquelle aux Nations Unis nous insistons sur la mise en place d’agendas régionaux, puis nationaux qui enfin deviennent globaux sans pour autant oublier les agendas régionaux et nationaux. Aussi, cela permet de confronter les points de vus, sans céder à la friction, car avec la friction et la tension, nous n’aboutissons à rien.
Q : Monsieur le secrétaire général, hier vous avez pris part ici même, à Londres, à une conférence sur la situation en Syrie, vous êtes également connu pour votre travail humanitaire nottement en Afrique sub-saharienne et au Sud-Soudan. Je pense que vous êtes d’accord sur le fait que nous assistons à une hausse de la transgression des droits de l’homme les plus fondamentaux, que pouvons-nous réllement faire ?
R : C’est une question très pertinente. Le Royaume-Uni par exemple a su donner l’exemple en envoyant des troupes au Sud-Soudan et en Somalie. Voez-vous, quand je me rend dans ce genre de pays, je suis psychologiquement affecté par ce que je vois, mais en même temps, quand je vois des hommes, des femmes, des jeunes qui font de l’humanitaire dans ces régions là, je me sens tout à coup rempli d’espoir. Ces pays ont besoin d’une aide qui va au-deà de l’économique. En effet, ce dont nous avons besoin, nous, en tant que nous sommes une organisation non-gouvernementale c’est un support politique de la part des dirigeants du monde entier que se soit ici, ou là-bas. Aujourd’hui plus que jamais, il est crucial quenous fassions quelque chose. Moi par exemple, je n’ai jamais hésité à crier haut et fort à l’injustice et de l’inégalité car les droits des plus faibles les plus fondamentaux sont violés par des groupes de pouvoir. Voilà pourquoi il faut avoir une opinion et l’exprimer. Aujourd’hui encore, beaucoup d’injustices se produisent et restent inpunies à cause de faille des sytèmes politiques mis en place dans certaines régions du monde et de manque de volonté politique. Il y a quelque jour, Oxfam a publié un rapport qui montre qu’1% de la population mondiale possède des richesses supérieures à ce que le reste de la planète a. Comment peut-on concevoir ce genre de choses ? J’en restre outré, frustré, cela me met en colère. Mais j’ai foi en l’ONU et avec la mis en place de l’agenda dont j’ai parlé et les 17 buts à atteindre d’ici 2030, je suis intimement conaincu qu’il y aura plus de balance au niveau de l’allocation des richesses.
Question du président de la LGBT community du Royaume-Uni : Monsieur le secrétaire général, février et le mois de l’histoire de la communauté LGBT, à cette occasion, pourriez-vous revenir sur la manière avec laquelle l’ONU a accompagné notre communauté sur les dernières années et ce que vous comptez faire dans le futur ?
R : Les droits de l’hommes sont universels et absolus. Aussi, tant que vous êtes un être humain, votre dignité doit être respectée quel que soi votre sexe ou la minorité à laquelle vous apaprtenenez, voilà l’une des raisons pour laquelle je me suis personnellement depuis toujours battu pour la garantie de droits à la communauté LGBT et toute forme de discrimination quelle qu’elle soit et envers n’importe qui. Je me souviens que lors de ma première élection, un groupe LGBT avait été reçu et je leur ai proposé de ce prendre en photo avec moi; ils ont refusé ce qui m’a énormément surpris, en général, les gens me demandent des photographies ! (rires) En effet, ils avaient peur d’êtres reconnus, et persecutés ou agressés verbalement et physiquement. J’ai quand même pris cette photo que je leur ai promis de garder. Quelques années plus tard, au fur et à mesure que le changement social commencait à s’opérer dans le monde quand à la manière dont cette communauté est perçue, ils m’ont demandé ces photos et ont même commencé à créer des calendriers avec moi et ce genre de choses, parce qu’ils n’avaient plus peur du regard des autres ! Cela me fait toujours sourire car même si ce n’est pas la fin du combat, cela rend compte du chemin qui a été parcourut en une décennie.
Question sur Twitter (#AskBan) : Il est fort de constater que l’instauration de la paix au Moyen-Orient est très lente, pensez-vous que le conflit israélo-palestinien sera un jour résolu ? Est-ce au moins réaliste de le penser ?
A : Je me sens honteux et couable du fait qu’à ce jour, les dirigeants politiques ne soient pas parvenu à avancer dans leurs négotiations. Je me suis rendu dans cette région et mes dires envers ces dirigeants étaient simples : Quelles sont les causes de ce conflit ? Pour votre propre intérêt et celui de vos populations, prennez une décision difficile parce que c’est cela le rôle d’un dirigeant politique. Durant mes deux mandats à la tête des Nations-Unis je me suis rendu compte que l’issu de ce conflit de dépendait que d’une seule chose : les dirigeants des deux partis concernés. Je me suis adressé au gouvernement israélien et leur ai dit la chose suivante : Vous ne changerez jamais votre voisin alors la seule chose qui vous reste à faire et changer vos prise de position. Tant que vous et la Palestine existez, vous devez apprendre à vivre ensemble. Tant qu’aucun des deux corps dirigeants n’aura fait cela, la génération de demain grandira le coeur gros et plein de haine. Est-ce cela que ces dirigeants veulent réellement ? Et encore une fois, je ne suis pas là pour me faire l’ami des dirigeants, je suis là pour m’assurer que les droits dictés par la charte des droits de l’homme sont respéctés partout dans le monde, incluant cette région là.
Q : Vous avez fait référence à Dame Margaret Anstee dans votre discours (sous secrétaire géénrale de l’ONU en 1987), elle n’a pas pu être physiquement avec nous mais elle l’est spirituellement ! Voilà sa question : Comment est-ce que l’agenda mis en place par l’ONU peut aider les jeunes filles et les femmes dans lez zones de conflit ?
R : Au jour d’aujourd’hui, les droits des femmes doivent êtres protégés car ils sont encores violés de diverses manières. L’ONU a par le biais de campagnes aider à promouvoir les droits des femmes et à lever le voile sur les sévices dont elels sont victimes. La plus récente est la campagne HeforShe a laquelle Emma Watson s’est associée. Les femmes et les filles doivent êtres encouragées à se dépasser et avoir au moins la moitié des opportunités dont disposent les hommes : la moitié du ciel est rempli de femmes et de jeunes filles. Durant mes deux mandats, je me suis particulièrement intéressé à dix pays, parmi eux, aucun n’avait de femme à son parlement et huit n’avait aucune femme ministre. C’est un comble ! Encore une femme, le leadership commence par les plus hautes sphères du pouvoir, et il a été prouvé selon de récentes études que les entreprises qui comptaient plus de femmes cadres faisaient plus de prodit. Alors, gouvernement et organismes privés, donnez du pouvoir à vos femmes et encouragez les à devenir qui elles sont.
Question de monsieur l’ambassadeur de Suise : Monsieur le secrétaire général, ne pensez-vous pas qu’il est grand temps que le Conseil de Sécurité soit sujet à une réforme ?
R : A ce stade, je ne peux pas vous apporter de réponse concréte. Ce que je peux vous dire c’est que je pense qu’il est nécessaire qu’il soit réformé. Quand je suis devenu Secrétaire Général, je ne voyais pas la nécessité d’une réforme, aujourd’hui plus que jamais, je suis convaincu du contraire. En effet, en vu des énormes changements que nous traversons à notre époque, il est nécessaire qu’une réforme voit le jour. Malheureusement, à ce jour, il n’existe pas de texte concret pour cela, le Conseil a été étendu à une occasion, mais rien de plus.
Question d’Esther, 14 ans : Comment puis-je me faire entendre et avoir une voix ?
R : La réponse est simple, parle, exprime-toi, il n y a aucune restricition. Moi, parfois, dans l’exercice de mon métier, je dois savoir être diplomate. Il est essentiel que la jeune génération se rende compte que c’est elle qui vivra dans le monde de demain, alors n’hésitez pas à parler à votre maire, votre professeur, votre sénateur ! Faites en sorte que le monde de main est celui ou tout le monde a des droits et peut jouer comme il l’entend. Aussi, il est important d’aller au-delà de ce que l’on a toujours connu, surtout si on a grandit dans un pays comme le Royaume-Uni, essayez d’aller voir ailleur, ce qui se passe dans les pays en cours de développement, et qu’est-ce que vous pouvez faire pour ces pays. Il faut étendre sa vision, pour la rendre plus globale et devenir un véritable citoyen du monde. Nous vivons dans un monde qui change à une vitesse phénoménale et ce qui compte, c’est notre vision et il est important de s’exprimer et d’avoir une opinion si on veut faire en sorte qu’à l’échelle ne serait-ce que de notre communauté, la prospérité et l’harmonie règnent.