Barbara – Göttingen (En live, 1967)

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Il y a près de cinquante ans,  la France et l’Allemagne signaient un traité de réconciliation à la sortie de la seconde guerre mondiale. C’est vingt ans après la réconciliation, dans ce contexte de froideur encore palpable entre les deux pays que Barbara – née Monique Serf à Paris  – décide de ce rendre à Göttingen, petite ville de la Basse-Saxe allemande. Cette femme, née de parents juifs dans la France des années 1930 et qui avaient du grandir dans la peur de la menace nazie, est tombée folle amoureuse de la ville, de ces habitants, de ces arbres et des enfants qui couraient dans les rues. C’est donc pour cela qu’elle décida d’enregistrer « Göttingen ».
En effet, ce n’est pas seulement son talent d’écriture et sa voix si particulière qui font qu’on aime la dame en noire. Non, c’est bien plus que cela ; Barbara c’est un bouillon d’humanité, c’est une femme qui a su pardonner et grandir, et utiliser les blessures de son enfance pour créer et réapprendre à aimer. Ainsi, comme elle l’avait fait avec « L’Aigle Noir », Barbara nous offre ce qui est devenu un autre chef-d’oeuvre de la chanson.
Bien sûr, ce n’est pas la Seine,
Ce n’est pas le bois de Vincennes,
Mais c’est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent,
Mais l’amour y fleurit quand même,
A Göttingen, à Göttingen.Ils savent mieux que nous, je pense,
L’histoire de nos rois de France,
Herman, Peter, Helga et Hans,
A Göttingen.Et que personne ne s’offense,
Mais les contes de notre enfance,
« Il était une fois » commencent
A Göttingen.Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes,
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l’âme grise de Verlaine,
Eux c’est la mélancolie même,A Göttingen, à Göttingen.

Quand ils ne savent rien nous dire,
Ils restent là à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même,
Les enfants blonds de Göttingen.

Et tant pis pour ceux qui s’étonnent
Et que les autres me pardonnent,
Mais les enfants ce sont les mêmes,
A Paris ou à Göttingen.

O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j’aime,
A Göttingen, à Göttingen.

Et lorsque sonnerait l’alarme,
S’il fallait reprendre les armes,
Mon coeur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen.

Mais c’est bien joli tout de même,
A Göttingen, à Göttingen.

Et lorsque sonnerait l’alarme,
S’il fallait reprendre les armes,
Mon coeur verserait une larme
Pour Göttingen, pour Göttingen