Les terres agricoles dans les pays développés vivent des moments difficiles. L’utilisation d’engrais et de pesticide sont à l’origine de la pollution des nappes d’eau souterraines. La plupart des industries de traitement des eaux usées ne sont pas capables de liquider entièrement ces substances, malgré les avancées technologiques actuelles. Cette eau est ensuite relâchée dans les conduits d’eau et bue par les hommes.

Le problème provient de la méthode de culture des récoltes. Les monocultures de colza et de maïs prévalent dans les pays européens. Elles sont notamment soutenues par une dotation pour la production des biocarburants de première génération. Dans le cas de mauvaises conditions météorologiques, l’absence de végétation diversifiée dans les champs est nuisible à la terre. Avec cette incapacité à retenir l’eau, les champs deviennent moins fructueux et les agriculteurs doivent augmenter la quantité des engrais.

La conséquence sur l’agriculture est la diminution d’espaces naturels pour les animaux et les plantes, ce qui perturbe les cycles écologiques. Ces problèmes ne peuvent être gérés dans un futur proche. On peut dire que la situation se rapproche d’un cercle vicieux.

Une solution à cette situation est peut-être la reconstruction des zones humides qui ont été asséchées pendant le XXe siècle au profit des conduits de drainage. Les raisons de cette action sont multiples : les tracteurs sont devenus trop lourds pour travailler sur une terre humide et la surface des champs activement cultivée a été diminuée.

L’importance des zones humides ne repose pas seulement sur la capacité à contrôler les précipitations pluviales locales, mais aussi sur la possibilité d’utiliser les inondations pour la fertilisation. De plus, les arbres et les plantes qui accompagnent les zones humides peuvent stabiliser la terre et empêcher son érosion.

N’oublions pas que les zones humides peuvent aussi servir de filtre. Il est prouvé qu’elles permettent la décomposition des substances chimiques utilisées en agriculture industrielle. Il a par ailleurs été remarqué qu’on peut observer un grand nombre de nouvelles espèces dans ces zones quelques mois seulement après leur rénovation.

Les méthodes actuelles d’agriculture industrielle ne causent pas seulement la détérioration du sol et de l‘environnement en général, mais aussi de la santé des hommes. La restauration des zones humides peut aider au rétablissement du paysage et du cycle de l’eau, crucial au maintien de l’agriculture, qui devrait souffrir des changements climatiques à venir.

Par Lucie Brichová