L’humiliation du Real Madrid

Le FC Barcelone s’est imposé 4-0 dans un Santiago Bernabeu abasourdi, grâce à un doublé de Suarez et des buts de Neymar et d’Iniesta.

Le 2 mai 2009, le FC Barcelone de Pep Guardiola était allé infliger un terrible 6-2 sur la pelouse de l’ennemi juré, le Real Madrid. Un an plus tard, pour le premier Clásico de Mourinho sur le banc du Real, c’était sur une manita (5-0) que le Barca l’avait emporté, au Nou Camp cette fois. Désormais, le supporter catalan pourra ajouter une autre date à célébrer: le 21 novembre 2015, tant les joueurs du Barça ont surpassé ceux du Real.

Le Real s’avançait pourtant avec son équipe-type, forte de la présence du trio d’attaque Cristiano Ronaldo-Benzema-Bale, bien soutenu par Kroos, Modric et James Rodriguez au milieu. Pointant déjà à trois longueurs du Barca, les hommes de Rafa Benitez n’avaient pas le droit à l’erreur face à une équipe catalane toujours privée de Messi, laissé sur le banc pour son retour à la compétition, 8 semaines après sa blessure. C’est donc sans sa star argentine que l’équipe coachée par Luis Enrique a fait tomber un Real au grand complet, sur son propre terrain.

Dès les premiers instants du match, Barcelone a mis le pied sur le ballon, comme il sait si bien le faire. Loin d’être stérile, sa possession fut récompensée dès la onzième minute, par l’efficacité diabolique du buteur Luis Suarez, servi par le jeune Sergi Roberto qui remplaçait Messi. La suite fut un cauchemar pour les Merengues, incapable de ressortir proprement le ballon et ne dépassant que rarement la ligne médiane. Les Catalans en profitent pour inscrire un deuxième but, l’œuvre de Neymar, lancé à la limite du hors-jeu par Iniesta. 2-0 a la pause, mais le score aurait pu être beaucoup plus sévère pour le Real Madrid, qui n’a rien montré en cette première période.

Clasico-le-Barca-l-emporte-4-0-face-au-Real

Au retour des vestiaires, les madrilènes mirent plus d’intensité, mais furent très vite douchés par Andrés Iniesta qui, après une sublime remise de Neymar, envoya le ballon dans la lucarne d’un Keylor Navas médusé. Paradoxalement, après l’entrée en jeu de Messi, le Real se montrait beaucoup plus dangereux, et l’on découvrait que Cristiano, Bale et Benzema étaient bien sur le terrain. Cependant un exceptionnel Claudio Bravo repoussa toutes les tentatives du Portugais, le seul Madrilène à s’être montré dangereux. Luis Suarez (encore lui) se chargeait de porter le coup de grâce d’un subtil piqué avant que Piqué (le défenseur) ne se permit de sermonner le jeune Munir de ne pas lui avoir laissé l’opportunité d’inscrire un cinquième but.

Durant ces 90 minutes, Le Real ne put jamais contenir le Barça et l’expulsion d’Isco pour un mauvais geste sur Neymar ne fut qu’anecdotique. Dans les rangs catalans, tout s’est passé à merveille; Jérémy Mathieu suppléant parfaitement Javier Mascherano sorti blessé en défense centrale, rappelant au sélectionneur Didier Deschamps qu’il mérite probablement plus que Mangala –encore catastrophique avec Manchester City- d’être appelé en Equipe de France. Avec 12 et 11 buts, Neymar et Suarez caracolent en tête du classement des buteurs et Barcelone est plus que jamais leader de la Liga. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, le lendemain de cette défaite le Real fut dépassé au classement par son autre rival historique, l’Atlético, désormais nouveau dauphin et pointant a quatre longueurs des Catalans.

Author: Hugo Albaredes